Un complexe hôtelier employant une soixante de personnes dont 38 handicapées mentales, ouvrira ses portes en automne 2015 à Martigny (VS)
Le projet lancé à Martigny par la Fondation valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales (FOVAHM) est ambitieux: construire un hôtel de 40 chambres et cinq suites avec un bar-oenothèque, un restaurant, une boutique, une salle de séminaires et une blanchisserie. Un complexe hôtelier qui permettra à une quarantaine de personnes handicapées mentales de travailler et donc de s’intégrer dans la société.
Il ne s’agit pas de réaliser un hôtel «social» mais un établissement commercial qui devra tourner de lui-même, ont souligné Jean-Marc Dupont et André Tissières, respectivement directeur et président de la FOVAHM.
Le chantier débutera cet automne sur un terrain acheté à la Municipalité, à l’entrée est de Martigny. Le complexe ouvrira ses portes en automne 2015.
Le coût total du projet s’élève à 13,8 millions de francs. Environ 60% de la somme est pris en charge par la Fondation «Pierre-à-Voir», soeur de la FOVAHM, le reste étant financé par un crédit hôtelier et un prêt sans intérêts de la Promotion économique du Valais.
L’hôtel prévu à Martigny n’est pas le seul à employer des personnes handicapées. «Il existe un hôtel à St-Gall ainsi qu’une pension familiale à Loèche (VS)», souligne Jean-Marc Dupont. Mais le complexe valaisan est, selon le directeur de la FOVAHM, «unique par son ampleur».
«Un projet semblable a été réalisé à Nice (F) il y a trois ans. Cela fonctionne très bien», a indiqué André Tissières.
Donner la possibilité aux personnes handicapées mentales de travailler, et par là même de s’intégrer, a toujours été une priorité de la FOVAHM. Actuellement, sur les plus de 300 personnes qu’accueille la fondation, 200 environ travaillent en ateliers et une soixantaine dans des grandes surfaces Coop ou dans des crèches, des magasins, des menuiseries, etc.
L’intégration des personnes handicapées a toujours été également un souci de la Municipalité. «Martigny a été ville-pilote en ce qui concerne l’intégration des enfants handicapés dans les écoles publiques», a rappelé le président de la FOVAHM.