Le visiteur qui arrive à Genève est surpris de voir devant l’entrée du Palais de l’Organisation des Nations Unies (ONU) une chaise monumentale au pied brisé.
En août 1997, l’Organisation Non-Gouvernementale Handicap International, qui milite pour le respect des droits des personnes handicapées et contre les sources de handicap, a voulu faire ériger un monument incitant les États qui ne l’avaient pas encore fait à s’engager dans la Convention d’interdiction des mines antipersonnel qui allait être signée en décembre 1997 à Ottawa.
En effet, dès 1992 un mouvement mondial s’est élevé pour l’interdiction des mines antipersonnel, qui font souvent des dommages considérables chez les civils jusque bien après la fin des hostilités, ainsi que des armes à sous-munitions qui touchent de manière aveugle des innocents. Le pied brisé de la chaise est une allusion évidente à l’amputation d’une jambe dont souffrent de nombreuses victimes civiles, du Vietnam ou d’ailleurs.
Cette œuvre faite de bois, a été imaginée par Paul Vermeulen, cofondateur et Directeur de Handicap International Suisse, dessinée par l’artiste Daniel Berset et réalisée par le charpentier Louis Genève. Elle est haute de 12 mètres et pèse environ 5,5 tonnes. Installée en 1997, la sculpture est restée sur la place des Nations pendant trois mois, puis a été réinstallée en 2007 suite au réaménagement de la place.