On colle de plus en plus d’étiquettes sur les élèves.
Si on dit à un enfant qu’il est handicapé, car il souffre de dyslexie, de dysorthographie ou de dyscalculie, va-t-il se battre pour apprendre, ou cela l’incitera-t-il à se mettre hors jeu dès le plus jeune âge?
Comme c’est souvent le cas lorsque ces pathologies sont repérées certains enseignants non-formés se réfugient sous l’ étiquette « handicapé »pour ne plus rien tenter avec tel ou tel élève.
Dès lors l’enseignant va stigmatiser l’élève et l’adresser aux services compétents (psychologues, logopédistes institutions spécialisées) et ensuite sa faiblesse scolaire lui collera à la peau transmise année après année aux autres enseignants qui recevront à leur tour son dossier…
Il y a une quarantaine d’années, seuls les enfants gravement perturbés suivaient une thérapie; aujourd’hui, pratiquement tous ceux qui ne sont pas conformes à la norme le font.
A force de rechercher des performances on oublie bien souvent que chaque enfant n’évolue pas de la même manière ni à la même vitesse et on est en droit de se demander si l’école d’aujourd’hui ne fabrique pas volontairement des handicapés…
K.Gille