« Il suffit parfois d’un petit coup de pouce pour que les gens trouvent l’énergie pour sortir de leurs difficultés » , souligne Raphaël Debons, président de l’association valaisanne Pygmalion proposant un coaching pédagogique gratuit aux personnes présentant un handicap au sens large ou économiquement défavorisées.
Pygmalion, qui fête ses 5 ans en ce mois d’octobre, accueille ainsi une centaine de personnes chaque année pour des entretiens individuels les remettant en selle. « Souvent, ces personnes ont perdu confiance en elles; elles n’arrivent donc plus à avancer dans leur vie » , ajoute Raphaël Debons.
Depuis sa création, l’association a accueilli des personnes de toutes les générations avec des problèmes très divers. « Notre client le plus âgé était un jeune retraité qui se sentait déboussolé par sa nouvelle inactivité; le plus jeune avait 16 ans » , précise le président de l’association. L’âge moyen des personnes aidées est aujourd’hui de 35 ans; 60% sont des hommes pour 40% de femmes.
Dès ses débuts, Pygmalion a pu bénéficier de dons de mécènes. « Ce sont eux qui nous permettent de proposer la gratuité du coaching à ceux qui en ont besoin » , explique Raphaël De bons. Les clients arrivent au sein de l’association de leur propre gré, via le bouche à oreille, ou sont aiguillés par divers organismes, comme l’unité psychosociale des instituts psychologiques valaisans, la Villa Flora, Emera, des psychiatres privés… « Certains sont venus ici après avoir vu le prospectus de Pygmalion dans la salle d’attente de leurs médecins. Nous sommes ouverts à tout le monde » , note Raphaël Debons.
En moyenne, les clients ont besoin d’une dizaine d’entretiens pour repartir plus sereins dans leur vie sociale et personnelle. » Certains peuvent rester sur le long terme pour bénéficier d’une oreille attentive au long de leur chemin. » L’écoute est un atout indéniable des deux intervenants de Pygmalion – Raphaël Debons, qui a suivi une formation universitaire en pédagogie curative, et Jocelyne Grueninger qui est au bénéfice d’une formation universitaire en travail social. « Nous essayons de prendre du temps avec chaque personne. Au fil des mois, nous avons remarqué que les gens ont de plus en plus besoin de s’exprimer dans un lieu neutre » , ajoute Raphaël Debons.
Une écoute précieuse qui, souvent, donne le coup de pouce salvateur. A l’image de cette dame d’une cinquantaine d’années, qui a retrouvé un poste après son passage chez Pygma lion. « Elle avait fait plusieurs mois d’arrêt pour dépression et nous a été adressée par une psychiatre avec l’idée de l’aider à retrouver du travail. C’est une personne qui avait déjà beaucoup de relations, un grand réseau, mais qui se posait beaucoup de questions sur elle et sur son parcours » , raconte Ra phaël Debons. Après une dizaine de séances, tout en conti nuant sa psychothérapie, la quin quagénaire était prête à chercher du travail, « et en a d’ailleurs rapidement trouvé « , conclut Raphaël Debons.
Source : Le Nouvelliste