Les personnes sourdes sont très largement stigmatisées dans notre société. Doublement fragilisés, les patients sourds ayant des troubles mentaux souffrent d’erreurs médicales ou perdent leur autonomie lors des soins psychiatriques à cause de préjugés. Une meilleure connaissance de leurs aptitudes de communication et l’intervention d’un interprète en langue des signes garantissent une amélioration de la prise en charge clinique de ces patients.
La surdité n’est pas associée nécessairement à un trouble psychique, même si très souvent une personne sourde peut entrer dans le système de santé mentale en l’absence de maladie mentale grave, à cause du fonctionnement du réseau traditionnel de soins des patients sourds.
Comme les autres soignants, les professionnels de santé mentale ont souvent une connaissance limitée de la surdité et de sa culture. Ce qui aboutit depuis longtemps à une «observation muette» des pathologies, c’est-à-dire à un diagnostic sans échange dans la langue du patient, la langue des signes. Ceci a un impact très important sur la capacité du soignant à évaluer la maladie et à intervenir de manière précise.
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